Des émissions par usage limité
Selon le rapport Footman James Indicator Report, la voiture ancienne moyenne émet environ 563 kg de CO₂ par an, pour un usage annuel très modéré (~1 200 miles / 1 930 km)
Autrement dit, les collectionneurs roulent peu, et émettent moins globalement qu’un véhicule quotidien qui parcourt souvent 10 000 km ou plus.
Embodied carbon : la fabrication, un poste majeur
Une voiture moderne – thermique ou électrique – produit entre 6,8 tonnes (pour une essence classique) et 26 tonnes de CO₂ (pour un véhicule électrique comme la Polestar 2) dès sa fabrication.
Pour atteindre les 26 t CO₂, il faudrait 37 ans de roulage en ancienne à 1 200 miles/an.
Ainsi, recycler et continuer à utiliser une voiture ancienne permet d’éviter les émissions liées à la construction d’un véhicule neuf.
Impact local sur la qualité de l’air
Le côté sombre ? Les anciennes voitures rejetées davantage d’oxydes d’azote (NOₓ) et d’hydrocarbures imbrûlés.
Une étude américaine ICCT (Environmental Protection Agency) révèle qu’en 2018, les véhicules de plus de 15 ans représentaient 27–30 % des émissions de CO et 50 % des émissions de NOₓ, malgré ne constituant qu’environ 27 % du parc.
Conclusions : même utilisées peu, les anciennes peuvent fortement polluer localement si leurs systèmes ne sont pas bien entretenus.
Rouler vert, c’est choisir la modération
- Les collectionneurs parcourent en général moins de 2 500 miles/an (~4 000 km/an) contre plus de 10 000 miles pour un usage courant.
- Une voiture bien entretenue, avec une carburation soignée et un pot en bon état, limitera les émissions non maîtrisées.
Recommandations pour minimiser l’impact écologique
- Limiter les trajets : conservation et utilisation mesurée
- Entretien régulier : filtres, carburation, échappement
- Neutralisation catalytique / conversion : installer un pot plus moderne si possible
- Compensation carbone : plusieurs programmes (ex. Tree-Nation) existent pour amortir les émissions.
Verdict FFVE Services
Rouler en véhicule ancien n’est pas un frein à l’écologie, surtout si l’on préserve l’existant, minimise l’usage, et entretient sa mécanique. Bien sûr, dans les centres-villes sensibles, le non-respect des normes peut poser problème : vigilance et solutions techniques sont alors de mise.
Pour Conclure
- Usage limité → émissions annuelles < 600 kg CO₂
- Fabrication d’un neuf = 6,8 à 26 t CO₂
- Pollution locale → entretien indispensable
- Planète + Passion → possible dès lors que modernisation et sensibilisation sont actives
